L’esprit souffle où il veut  -

Illustration (extrait) : Bénédicte D.

Ici rien ne pèse ou ne pose

C’est la vie même ébouriffée

Une jungle qui se dépose

Jusque dans le grand escalier

Les courbes savamment se penchent

En de gothiques arabesques

Elégamment, la vie s’épanche

En formes abracadantesques

Ici vivantes sur les murs,

Des femmes élèvent leurs grands bras

Et s’agitent en de longs murmures

Comme la danse d’Isadora

L’art est nouveau le siècle est vieux

Mais personne ne s’en soucie

Car l’esprit souffle où il veut

Comme un morceau de Debussy

Ici ça n’en fait qu’à sa tête

Ce n’est pas fait pour être beau

C’est fait pour qu’on perde la tête

Comme un dessin de Picasso