Inconnus à la maison
photo DM sur un extrait de l' expo Chiharu Shiota "The soul trembles", Grand palais 2024-25
Atelier écriture du 10/03/2025 en 45mn : "Vous rentrez chez vous et vous trouvez des personnes que vous ne connaissez pas. Vous ne rêvez pas et n'êtes pas fou."
Quelle sale journée ! Mon esprit est englué dans cette pensée depuis que j’ai quitté l’entreprise. Pourtant ça a bien commencé. Le soleil du matin caressait les grands arbres du parc libérant des senteurs fraiches, fleuries et comme exaltant toutes les nuances de vert de la palette du peintre.
Je ne sais pourquoi, pourtant, j’ai promené toute la journée un malaise, une inquiétude, un manque, un oubli sans pouvoir y mettre un nom, une cause. “Allez, une soirée tranquille va me faire le plus grand bien” me dis-je, introduisant la clé dans la serrure de la porte d’entrée.
Enfin, faudrait utiliser la bonne clé car la porte résiste. J’insiste et je remarque alors quelques rayures près de la poignée. Elles n’y étaient pas dans mon souvenir et ça m’intrigue. Enfin, c’est pas grave, Hélène doit être rentrée.
Je sonne. La porte s’ouvre et un homme vêtu en valet me dit : “Bienvenue monsieur. Qui dois-je annoncer ?” Je rêve, ce n’est pas possible mais ce qui m’intrigue au plus haut point, c’est de voir dans le salon, des personnes installées, discutant posément en sirotant ce qui ressemble à des cocktails. Mon cerveau se brouille et je suis persuadé un instant, être entré par erreur dans l’appartement d’à côté, celui dont les propriétaires viennent de changer et que nous n’avons pas eu encore l’occasion de rencontrer.
Je m’entends bafouiller mon nom : “Gino Niraud” aussitôt repris par le serviteur. Je vois alors tous les regards se tourner vers moi avec intérêt. Un home élégant s’approche et me souhaite la bienvenue. “Nous étions impatients de faire votre connaissance. On nous a tellement parlé de vous” . Je reste là comme une cruche et je dévisage un à un les hôtes. Pas une tête connue. C’est très bizarre, je ne m’offusque même pas de voir des étrangers chez moi. Car c’est bien mon salon avec ces cadres bon marché au mur et cet horrible vase près de la cheminée.
Je reste là, les bras ballants, sans réaction quand j’entends, sortant de derrière un fauteuil, une voix disant “On reprend. Scène 2. Action”. Les personnages s’animent d’un coup, les voix s’affirment et une dispute éclate entre le gentleman qui m’avait souhaité la bienvenue et une jeune femme blonde bien imbibée d'alcool.
Gêné je fais un pas vers la sortie mais c’est alors que celle-ci me dit “Après ce que tu as fait, tu comptes pas te tirer comme ça, mon salaud !” Je sursaute, mes neurones explosent . Je dois être livide. Elle se jette sur moi comme une furie. Personne ne peut la retenir. Dans son élan, elle trébuche, se raccroche à ma veste et et nous voilà tous les deux au sol. Je suis épouvanté. Une voix retentit “Coupez !”.
La jeune blonde devient alors toute douce et me dit à l’oreille “Joyeux anniversaire de mariage Gino !”. L’instant d’après Hélène apparait, se penche, me relève et m’embrasse. “Tu voulais un peu d’originalité pour nos 10 ans de mariage. Alors ça t’a plu ?”
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