Soleil funeste

Photo DM. Atelier-écriture : écrit en 40mn. Thème : souvenir d'été avec une intrigue dans le récit.

Ce matin, le soleil se lève tôt. A cinq heures déjà le chant du coq, à 6 heures les chants d’oiseaux : pépiements, roucoulements, pitt pitt jaillissent de part et d’autre dans les buissons et les branches. La fraîcheur de la nuit se diffuse peu à peu dans la clarté triomphante. Petit à petit, le soleil s’enhardit, s’élève dans le ciel, chauffe de plus en plus, puis darde ses rayons sur la terre qui absorbe la chaleur. Alors tout s’embrase et flamboie ; le vent faiblit et s’évanouit ; l’air sec et brûlant lèche, assèche feuilles, plantes, arbres. Les oiseaux ont cessé de jacasser depuis longtemps ; les animaux se réfugient dans leur tanière ou leur refuge à l’ombre. Le silence s’installe ; le temps semble s’arrêter. La lumière de l’astre éblouit, consume les êtres, dessèche les corps vivants.

Habituellement, le soleil décline et poursuit sa courbe descendante. Mais ce jour là, il n’offrirait pas un magnifique coucher aux habitants de la planète Terre. Sa course dans l’espace ralentit puis stoppa soudainement. Le cercle rouge orangé se figea, immobile dans le ciel pur.

Immobile ! Le soleil arrêtait son mouvement, refusant de bouger, de descendre doucement, de décroître et de disparaître à l’horizon dans des traînées mauves et roses, comme il savait le faire depuis l’origine.

Ce jour où le soleil refusa de se coucher fut le premier signe d’une ère inédite, néfaste, effroyable et funeste : ce fut le début de la fin de notre planète Terre.